Cette année encore, le Tour de France 2020 passe dans le Tarn. Si elle part de Millau dans l’Aveyron, cette 7ème étape fait la part belle au parc naturel régional du Haut-Languedoc et à la vallée de l’Agout. Cet article vous donnera quelque informations sur le profil de l’étape, la le parcours et les horaires estimés de la caravane et des coureurs, ainsi que les beaux villages et sites aveyronnais et tarnais à découvrir en chemin. En selle !

Profil de l’étape

 

Dans l’Aveyron et le Tarn où l’on ne connaît pas réellement le « plat » avec trois côtes à franchir, les routes ne sont jamais de tout repos. Hormis le profil vallonné avant la traversée de Castres, les plans des équipes de sprinteurs pourraient aussi être perturbés par le vent qui peut souffler dans la région.

 

Heures de passage

Si vous séjournez à La Villa début septembre, le point de passage le plus proche sera à Castres :

D4 CASTRES (D4-D622-VC-D112) Caravane 14:52  Coureurs entre 16:37 et 16:21 (selon la vitesse moyenne du peloton)

Autrement, rendez-vous à la côte de Paulhe pour voir passer les coureurs :

D59 CÔTE DE PAULHE Caravane 14:13 Coureurs entre 15:58 et 15:45 (selon la vitesse moyenne du peloton)

SUR LA ROUTE

AVEYRON (12)

Population : 277 900 hab.
Préfecture : Rodez
Sous-préfectures : Millau, Villefranche-de-Rouergue
Superficie : 8735 km²
Région : Occitanie
Spécialités : Aligot, Estofinade, Roquefort, Fleur d’Aubrac(viande), Veau d’Aveyron, gâteau à la broche, Farcous, Truffade, Fouace, soleil de marcillac, Tripous, soupe au fromage, Flaune aveyronnaise …

L’Aveyron est un département attractif au centre d’un triangle formé par les villes de Toulouse, Clermont-Ferrand et Montpellier. Il est découpé en plusieurs régions naturelles comme l’Aubrac ou le Larzac. Plusieurs de ses sites sont inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco (Conques, le GR65 Chemin de Saint Jacques de Compostelle, les Causses et les Cévennes). Chef-d’œuvre d’ingénierie, le viaduc de Millau culmine à 343 mètres (plus haut que la Tour Eiffel) pour 2 460 mètres de long. Conçu par l’ingénieur français Michel Virlogeux et dessiné par l’architecte anglais Lord Norman Foster, il s’inscrit parfaitement dans un paysage naturel grandiose et intact.
L’Aveyron compte également dix Plus Beaux Villages de France et le musée Soulages d’art contemporain à Rodez.

 

KM 5 – Ferme des Brouzes du Larzac

La spectaculaire ferme fortifiée de Brouzes du Larzac a été construite au début du XVe siècle. Elle tient son nom de la famille Brouzès, des nobles de Millau qui l’ont acquise en 1490. La ferme resta dans la famille Brouzès jusqu’en 1700. De 1922 à 1970, la ferme des Brouzes a été inhabitée et pillée : cheminée, dallage, blason, pierres de taille ont disparu. Le toit principal s’est effondré en 1945. En 1969, Elisabeth et Claude Baillon acquièrent la ferme des Brouzes et la restaurent. Elle est aujourd’hui classée aux Monuments historiques en tant que « ferme fortifiée déployée en rectangle et composée de trois cours ».

 

KM 26 – Saint-Affrique (8 250 hab.)

Ancienne sous-préfecture de l’Aveyron, Saint-Affrique (qui tiendrait son nom d’un saint persécuté par les Wisigoths) en a conservé plusieurs établissements scolaires et administratifs ainsi que des foires et marchés. Si sa prospérité a longtemps reposé sur le textile, elle s’appuie aujourd’hui essentiellement sur le tourisme et l’agro-alimentaire, et notamment le Roquefort. Parmi les nombreux éléments de son patrimoine, on distinguera le rocher de Caylus, qui domine la ville, et les ruines du château des seigneurs de Caylus qui régnaient sur la ville. Saint-Affrique se trouve au cœur du Parc naturel régional des Grands Causses.

 

KM 58 – Saint-Sernin-sur-Rance (620 hab.)

Dans le canton de Saint-Sernin, on découvre au hasard d’une promenade des menhirs mystérieux, des châteaux et clochers semés par les siècles, des croix de grès sur les chemins. Traversant le village de Saint-Sernin, le Rance abonde en truites et écrevisses. Dans le vieux bourg, il reste encore des témoignages d’une prospérité médiévale : ruelles étroites et maisons à colombages. Certaines maisons Renaissance ont conservé leurs fenêtres à meneaux. L’ancienne maison du prévôt, hôtel particulier du XVe siècle, abrite aujourd’hui la mairie. Un chapitre fut fondé en 1442 par le pape Eugène IV en raison du nombre important de bourgeois installés dans la ville. C’est ainsi qu’a été construite l’église collégiale à nef à quatre travées. Aux environs de Saint-Sernin, à voir le site de Roquecezière, dont le calvaire est l’un des plus hauts sites de l’Aveyron.

 

TARN (81)

Population : 387 890 hab.
Préfecture : Albi
Sous-préfecture : Castres
Superficie : 5758 km2
Région : Occitanie
Spécialités : salaisons de Lacaune (IGP), Ail rose de Lautrec (Label Rouge), Vins de Gaillac (AOC), veau du Ségala, croquants de Cordes, Pumpet de Sémalens

Le Tarn, c’est de belles idées de balades et de randonnées à faire en pleine nature, des flâneries dans les villages, des recettes typiquement tarnaises à tester, des idées d’activités en toute saison… Du vignoble du Gaillac à la Vallée du Tarn, des Monts de Lacaune à la Montagne Noire, sans oublier Mazamet et Hautpoul pour leur riche héritage historique et architectural, le Tarn représente 22 entités paysagères et 81 Espaces Naturels Sensibles concentrés sur quelques dizaines de kilomètres. Cinq sites tarnais sont d’ailleurs inscrits à l’UNESCO. Culture, histoire et patrimoine vont vous ébahir, ou plutôt comme on le dit dans le Tarn, ils vont vous espanter !

 

KM 86.5 – Lacaze (300 hab.)

Château de Lacaze
Aménagé dès le XIVe siècle par la puissante famille des Bourbon-Malause. Dégradé pendant la révolution, le château fut morcelé puis vendu à plusieurs familles. Inscrit en 1927 à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, racheté en 1997 par la mairie, ce château élu Pôle d’Excellence Rurale est aujourd’hui un centre d’échanges et de créations artistiques appelé l’Agora des Hautes Terres d’Oc. Doté d’un amphithéâtre et de salles de réunions et réceptions, il permet d’accueillir des conférences, séminaires et autres évènements dans un cadre exceptionnel. On peut y découvrir des expositions artistiques temporaires, des spectacles de danse, de musique et de théâtre, ainsi qu’une collection permanente de sculptures en bois de René Prestat. Pour les enfants, l’équipement du chevalier (chasuble, bouclier et épée) est prêté pour la visite du château et du village. Pour la restauration et la mise en valeur de ce château, Lacaze a obtenu le Ruban d’or du patrimoine en 2015.

 

KM 118.5 – Roquecourbe (2 200 hab.)

La ville raconte l’histoire des foulons, c’est-à-dire des machines à fouler les draps, feutres et cuirs avec l’eau de l’Agout, de la bonneterie florissante au XIXe siècle.
A la sortie de Roquecourbe en direction de Lacrouzette, on peut découvrir les fouilles archéologiques de Sainte-Juliane, haut lieu de culte détruit en 1210 au cours de la croisade contre les Albigeois. Les fouilles ont mis à jour gradins, cuves, et sarcophages. Avec les ruines de l’église ils témoignent du passage successif des Celtes, Visigoths et différentes religions chrétiennes.
Roquecourbe est la ville natale d’Émile Combes, ancien président du Conseil surnommé « le père Combes » connu pour son laïcisme et son anticléricalisme, et du général Raoul Salan, leader de l’OAS pendant la Guerre d’Algérie.

KM 134 – Castres (43 000 hab.)

Située à 20 minutes de Mazamet, Castres est au cœur d’un bassin de vie qui compte près de 150 000 habitants. Le jardin de l’Évêché, dessiné par André Le Nôtre dans la pure tradition du classicisme français du XVIIe siècle, est composé d’un parterre de broderies et souligne de manière majestueuse l’ancien Palais Épiscopal qui abrite aujourd’hui le musée Goya. Sur le plan historique, l’un des plus grands tribuns que la France ait connu est né sur le sol castrais : Jean Jaurès. Le musée du même nom retrace le parcours historique et politique de cet homme hors du commun. Dans le centre, de nombreux hôtels particuliers datant du XVIIe siècle ont conservé leurs colombages. Castres est également une étape sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle.
Aujourd’hui, le dynamisme économique de la ville est porté par l’un des fleurons de l’industrie pharmaceutique française, les laboratoires Pierre Fabre.

Jean Jaurès
Né à Castres le 3 septembre 1859, brillant élève, normalien d’exception, Jean Jaurès débute sa carrière comme professeur de philosophie. Écrivain et journaliste, il se lance très tôt dans la politique pour devenir, à vingt-six ans, le plus jeune député de France. Préoccupé par les questions économiques et sociales de son temps, Jean Jaurès intervient en 1892 lors de la grande grève des mineurs de Carmaux dont il prend la défense. Dès lors, il devient le porte-parole de la classe ouvrière tout entière en mettant son éloquence et sa plume au service des avancées sociales (liberté syndicale, création des caisses de retraite…).
À la suite de la publication du fameux « J’accuse » de Zola en 1898, Jaurès prend la défense du capitaine Dreyfus, considérant qu’il ne s’agit pas d’une simple affaire individuelle, mais de la souffrance d’un homme accusé à tort et de ses conséquences politiques. En 1904, il fonde le quotidien L’Humanité, ce qui lui permet d’écrire en toute liberté. En 1905, à l’issue de longs débats, il parvient à unifier les divers courants socialistes sous la bannière de la SFIO (Section française de l’Internationale ouvrière).
Partisan convaincu de la séparation de l’Église et de l’État, Jaurès est également l’un des premiers à mettre en cause la politique coloniale de la France. Pacifiste par conviction, il s’attache jusqu’à sa fin tragique à sensibiliser l’opinion sur les conséquences de la guerre imminente. Le 31 juillet 1914 il est assassiné à Paris au Café du Croissant et devient pour beaucoup le premier mort de la Grande Guerre.

KM 152 – Saint-Paul-Cap-de-Joux (1 120 hab.)

C’est sous le nom de Cadajovis qu’existent des traces de ce village à l’époque gallo-romaine. Au cours des siècles, des faits importants s’y sont déroulés. Pendant la croisade des Albigeois, saint Bernard y a résidé. Il était envoyé par le pape pour prêcher contre le Catharisme. Durant les guerres de religion, Henri de Navarre y rencontra le duc de Montmorency, gouverneur du Languedoc, en août 1585. Ils y signèrent le Manifeste de Saint-Paul qui fut une étape déterminante pour parvenir au trône de France quatre ans plus tard. Mais après la mort d’Henri IV en 1610, les combats reprirent et cette région en a particulièrement souffert. Saint-Paul Cap de Joux a mis de nombreuses années à se reconstruire. Aujourd’hui, c’est un visage de paix que le village offre sur sa place aux platanes les jours de marché et de fêtes ou aux abords de sa petite chapelle Sainte-Cécile.

Patrimoine du Tarn - Tour de France 2020

Source et crédits photos : https://www.letour.fr/fr/etape-7

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